LE DIRE et LE
FAIRE
au service de
L’AGIR PROFESSIONNEL
« Les grilles de lecture du
fonctionnement d’un individu sont nombreuses. Accéder à un unique modèle de
profils de personnalité rassurerait et clarifierait . Un modèle offrant la compréhension d’un seul coup d’œil de
la complexité et de la profondeur d’un être humain. L’observation des
comportements, la multiplicité des émotions et des sensations, les quêtes
effrénées dans l’existence, les passions déclenchées, la confiance trahie, l’estime
de soi meurtrie, des « tempêtes sous un crane », des manques ou des
vides localisés dans le corps, des pensées incontrôlables, un vacarme
intérieur, un auto-sabotage , une auto-dépréciation de ses actions, une
passivité extrême, une procrastination, des peurs et des angoisses
handicapantes, des malaises et des douleurs non expliqués, et aussi de la
sérénité, de la légèreté, du meilleur de soi, de la vigilance et de l’attention,
de la réconciliation avec le corps et l’esprit .de l’audace de vivre. Et bien d’autres
choses.
A l’énumération évoquée, il saute immédiatement
aux yeux qu’un enfant, qu’un adolescent, qu’un homme, qu’une femme ne peuvent être
enfermés dans une formule magique qui fournirait la réponse à qui suis-je, qui est-il.
Et avec Carl Gustave JUNG, l’éminent père
de la psychologie des Profondeurs, je m’associe à ses mots qui en disent long
sur les multiples facettes et dimensions d’un individu.
« Le corps est pour l'homme un
ami douteux; il produit souvent ce que nous n'aimons pas; à son égard nous nous
tenons sur nos gardes; car il y a trop de choses dans le corps qui ne peuvent
être mentionnées. Le corps nous sert souvent psychologiquement à personnifier
notre ombre ».
"Nous nous rencontrons maintes
et maintes fois sous mille déguisements sur les chemins de la vie."
Daniel PENNAC dans ‘le journal d’un
corps » paru en février 2012 insiste sur l’importance du langage exprimé
par le corps. « Tu te déguiserais (...), je te reconnaîtrais à ton
sourire. Et de s'interroger sur ces émanations du corps que sont la silhouette,
la démarche, la voix, le sourire, l'écriture, la gestuelle, la mimique, seules
traces laissées en nos mémoires par ceux que nous avons vraiment regardés. »
Dans ces conditions, comment l’accompagnement
d’une personne peut-il s’animer et s’organiser.
Des repères et des outils appuyant une
stratégie d’intervention sont nécessaires pour construire le lien et « l’alliance
thérapeutique » entre le professionnel et le demandeur .Ils sont des
jalons pour apprécier le changement et l’avancée d’un individu en interrogation
et en demande.
Par exemple, la définition des
besoins individuels dès le départ s’inspire de leur classification existante dans
la Communication non violente de Marshall ROSENBERG. L’entretien s’incarne des concepts
(Empathie, congruence, authenticité) de l’Approche centrée sur la personne
(ACP) de Carl Ranson ROGERS.
La proposition de réponses possibles
avec le projet et le plan d’action a pour cadre de référence l’outil « la fenêtre
de Johari », Les Etats du moi de l’analyse transactionnelle, l’outil « les
niveaux logiques de DILTS ».
Le retour vers la personne, la
contractualisation bénéficie de la démarche de projet, de l’outil «
détermination d’objectif » pour éveiller la prise de conscience.
La coordination et le suivi du projet
auprès de la personne concernée mettent le Dire et le Faire au service de l’Agir
Professionnel[1].
Les différentes étapes ne sont pas linéaires.
Elles procèdent d’aller et retour itératifs et complexes accompagnés par le
professionnel médiateur et metteur en lien où émotions et sensations sont aussi
de la partie.
« La personne évolue dans des
dimensions diverses, à la fois physique, psychologique, sociale et spirituelle.
Ces dimensions recoupent les différents aspects de son existence (son corps, sa
pensée, ses valeurs et ses croyances), son rapport aux autres et au monde
(relation à sa famille, à l’entourage, etc.) et sa motivation existentielle
(place et rôle qu’elle s’attribue en ce monde). Entrer en relation et en
communication avec autrui, être dans une démarche d’accompagnement, suppose
donc la prise en compte globale de la personne, afin de mieux la connaître et
la comprendre. »
Handicap international
Jean Paul PARENT, Consultant Santé et
Ressources humaines, Enseignant université Charles de Gaulle, Coach, Hypnothérapeute.
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