Hypnose éricksonienne

Hypnose éricksonienne
Consultant Ressources Humaines, Hypnothérapeute, Coach

jeudi 17 avril 2014

MIEUX COMMUNIQUER POUR FAIRE PASSER SES MESSAGES



MIEUX COMMUNIQUER
POUR FAIRE PASSER SES MESSAGES
Jean-Paul PARENT, Consultant Santé et Ressources humaines, Hypnothérapeute, Coach 


Souvent, la communication est vécue  comme une simple et directe action où un émetteur fournit  simplement un message à quelqu’un qui le reçoit, le récepteur avec au mieux en retour l’attente d’  un comportement ou d’une réponse.
 Pourquoi cette conception étriquée et simpliste  de la communication ?  
Dans cette définition, le message et l’émetteur sont les seuls éléments mis en valeur. Le récepteur n’est qu’un réceptacle, une sorte de boite à lettres, une boite mails où sont ignorés sa personnalité, ses besoins et caractéristiques et de l’autre un contenu sans application des règles d’expression orale et écrite issus des travaux  l’école de Palo Alto , des principes de la communication non-violente de Marshall Rosenberg, de la méthode Gordon, des attitudes constitutives de l’Action centrée sur la Personne de Carl Rogers et des précautions et délicatesses  du langage de Jacques Salomé  ( message clair, conscience du non-verbal, feed-back, écoute active, ouverture à l’autre…) .
Les individus dans leurs histoires de vie et leurs éducations  subissent souvent la communication. Ils ne connaissent que l’état de récepteur. « Tu dois faire ceci ou cela ». « Ne pleure pas ! », « Ne répond pas ! »... Ils reçoivent des connaissances « déversées » par le haut, « engloutir » des savoirs sans avoir la possibilité d’exprimer leurs désirs, leurs besoins et leurs attentes. C’est plutôt la dépendance qui est sollicitée et plus difficilement l’autonomie à penser par soi-même et à agir en pleine conscience.
Ils font l’apprentissage du RECEVOIR sans expérimenter LE DONNER. Or, nous savons aujourd’hui que la communication est une interaction, un processus social entre individu et individu, individu et situation, individu et groupe, groupe et groupe. Elle s’inscrit dans un mouvement d’influence sociale et de transformation comme l’a démontré l’Ecole de Palo Alto.
Nous sommes déjà très loin de ce qui est perçu au quotidien  par la plupart des uns et des autres, préoccupés ou  souffrants de solitude, repli sur soi,  non reconnaissance et incompréhension.
L’état des connaissances aujourd’hui sur la communication fait état de l’influence sur son fonctionnement  de la psychanalyse(Conscient et inconscient), la psychologie ( Les différents besoins), l’analyse transactionnelle ( Les différents états intérieurs Parent, Enfant, Adulte ), la sociologie( Environnement socioculturel et contexte), le béhaviorisme ( Conditionnement de l’apprentissage), la neuropsychologie( L’activité spécifique des deux hémisphères du cerveau ), la programmation neurolinguistique ( L’homme « programmé » depuis l’enfance, la carte du monde , les orientations sensorielles).
Et pourtant, comme le dénonce le célèbre psychosociologue et conférencier Jacques Salomé :
« • Quel enfant, quel ex-enfant n'a vécu un sentiment diffus de malaise dans les tentatives de communications avec ses proches, avec ses professeurs, avec le monde des adultes !
• Qui n'a ressenti ce mal-être de ne savoir communiquer avec lui-même et d'entendre parfois la révolte de son corps quand il découvre que la violence des maux n'est que le reflet du silence des mots !
• Qui n'a senti la violence sourde d'entendre l'autre parler sur lui, la révolte de sentir autrui penser à notre place, de le voir décider pour notre bien ou encore de nous engager dans un projet, dans une décision, dans un mode de vie où il ne se retrouve pas !
• Qui n’a entendu et reçu comme un rejet ou une négation de sa personne, l'injonction d'idées toutes faites, les a priori, la violence des jugements ou des affirmations péremptoires interdisant le possible d'un échange, aliénant ou clôturant l'ouverture à un partage et à une mise en commun !
• Qui n'a éprouvé cette souffrance de se sentir enfermé dans une image, dans un rôle, dans un commentaire, dans lesquels il ne se reconnaissait pas, dans lequel il ne pouvait se retrouver ! » .
Il est prouvé aujourd’hui que la communication est liée au comportement  et à la  personnalité des individus. Il y a des gens qui privilégient le visuel, l’auditif ou le kinesthésique (ressenti) pour capter les informations et transmettre leurs messages avec des prédicats, c’est à dire un vocabulaire adapté à leurs orientation sensorielle. Imaginer une relation, une discussion entre quelqu’un qui n’entend et quelqu’un d’autre qui ne fait que ressentir !
Chacun d’entre nous possède sa propre « carte du monde ».
Nous filtrons la grande majorité des informations que nous recevons. Les données envoyées par nos sens passent par des « tamis » conçus par nos valeurs, notre histoire de vie, notre éducation, notre culture. Des filtres qui déforment notre vision du monde de trois manières différentes :
-          Par omission, en sélectionnant ou pas volontairement certaines informations en ne privilégiant qu’une partie du message.
-          Par distorsion, en interprétant certaines informations accordant à autrui ou à notre perception des valeurs, des intentions.
-          Par généralisation, en faisant d’un fait seul et unique une vérité quelle que soit la situation vécue : ex : « C’est toujours sur moi que çà tombe ». 
Les sens, le gout, l’odorat, la vue, l’ouïe, le tact ou le toucher tissent nos émotions, nous mettent en relation très personnelle avec le monde et traduisent partiellement et  partialement la réalité, notre réalité, notre «  carte du monde ».
Toute personne agissant en conscience au cœur de la communication a pour mission de rétablir la fluidité et la circulation entre le DONNER et le RECEVOIR, entre la personnalité de L’EMETTEUR /RECEPTEUR et celle du  RECEPTEUR /EMETTEUR avec de l’authenticité, de l’empathie, de la congruence, de l’écoute active. Il a comme exigence de soigner le contenu de ses messages en étant attentif notamment  aux dérives des attitudes d’interprétation et  d’évaluation et mesuré avec celles de soutien et d’investigation.  
En fait, Mieux communiquer pour passer ses messages.
Et avec la Belle et Digne Aventure de la communication qui porte l’intérêt sur toutes les dimensions et les states qui tissent un Etre humain, j’associe les mots suivants.
« J’ai été frappé par le rôle déterminant du langage et de l’usage que l’on fait des mots. J’ai donc mis au point un mode de communication, d’expression et d’écoute, qui nous permet d’être généreux et de trouver un contact vrai avec nous-mêmes comme avec autrui,
Laissant libre cours à notre bienveillance naturelle. C’est ce que j’appelle la “Communication Non Violente ” … Car bien que nous puissions avoir l’impression que notre façon de parler n’a rien de violent, il arrive souvent que nos paroles soient source de souffrance pour autrui et pour nous-mêmes. »
Marshall B. Rosenberg
Auteur du livre « Les mots sont des fenêtres ou bien ils sont des murs»