L’ESTIME de SOI, BAROMÈTRE ou BOUSSOLE ?
« Dans
l’esprit de nos contemporains, une confusion assimile la confiance en soi à l’estime
de soi. La frontière est ténue entre les deux termes. L’estime de soi concerne plutôt
un état présent intérieur évoluant au gré des expériences et des situations vécues.
Il nous renseigne sur le climat régnant au sein de notre monde interne, de
notre carte du monde, de notre Etre. Le soleil est-il présent, la pluie est-elle
persistante, l’orage éclate-t-il souvent, des arc-en-ciel égayent ils le paysage, des tempêtes
nous agitent elles, le climat est-il océanique, méditerranéen, tempéré ou continental. Les saisons se succèdent elles sans problème ?
L’estime de soi qualifie, témoigne de l’influence de nombreux facteurs trouvant
leurs expressions dans l’inconscient d’un individu, cette partie la plus
importante d’une personne. Elle joue le rôle d’un baromètre indiquant la
pression de l’atmosphère. Le tensiomètre étudie la pression des artères et
diagnostique une hyper ou une hypotension. L’estime de soi par les tests crées
nous renseigne sur la fragilité d’une personne, son hypersensibilité, sur l’image
entretenue de soi. Il crée de la mesure pour
attirer l’attention de son auteur. A cet endroit précis, tout se joue en faveur
ou à l’encontre de la personne « mesurée ». Le test ne contient pas
le potentiel de la personne, toutes ses capacités à se déployer et à se révéler.
L’énergie de la résilience est difficilement
détectable. La résilience peut agir et faire progresser un individu pendant une
période sans que son estime de soi s’en ressente immédiatement. L’accompagnement
de participants dans un groupe de formation, un stage de developpement
personnel ou des séances de thérapie nécessite
de la prudence, de la vigilance, de l’attention et de l’écoute active sur les
atouts dévoiles des uns et des autres, sur les retentissements, des modifications
de la conscience des choses s’exprimant sur le comportement et le corps. Le
test comme par exemple l’échelle d’estime de Rosenberg ne renvoie pas toutes
les parties d’un individu avec les
ressources et le potentiel. L’annonce
des résultats d’un test doit s’accompagner de remarques et de précautions fondamentales : le résultat
du test ne résume pas qui est l’individu. Il ne mesure pas le potentiel et l’espérance
d’évolution d’un être. Il ne dit rien sur le « meilleur de soi » des
uns et des autres. Cette pulsion de vivre, cette énergie créative présente en
chacun de nous au début de la vie et qui
s’est égrisée au contact de notre éducation, l’enfance, les difficultés rencontrées, les
traumatismes vécus et autres situations éloignant l’appréciation de soi. Chacun
voit les choses à sa manière à partir du promontoire de sa personnalité crée inconsciemment. En plus d’être utilisé
comme un baromètre, l’estime de soi s’utilise aussi comme une boussole nous
incitant à mettre le cap sur plus d’estime de soi. La mesure doit se présenter comme une
invitation à se mettre en mouvement, à aller plus loin dans la conduite de sa
vie en insistant que rien n’est fige. Dans la vie, tout bouge, tout change. Ce
mouvement de la vie s’illustre très bien avec les principes de la médecine chinoise
riches de plusieurs millénaires de pratique de travail avec le yin et le yang
toujours en mouvement. Il faut lutter contre le « labelling », l’ « étiquetage »
trop simplificateur et réducteur des gens qui sont cloues au pilori dès le début.
Ils sont beaucoup plus que ce qui est dit d’eux. Ils sont bloqués dans toute évolution dans une
société où le quantitatif, la mesure, le jugement, l’évaluation mettent
l’accent sur « l’avoir », « le paraitre » au détriment de « l’être ».Ils
sont cristallisés dans leur état, photographiés pour longtemps dans leur position.
Deux attitudes pédagogiques de mise en relation avec nos contemporains coexistent .Soit on déverse
sur ces personnes des savoirs venant d’en haut, d’un pouvoir administratif, éducatif
ou institutionnel ou s’appuyer de leurs vécus, de leurs préoccupations, de
leurs attentes, de leur potentiel en les
aidant à distinguer les atouts des difficultés sur lesquels ils peuvent agir. En
France, la dernière pédagogie évoquée appelée
active, sociale et participative est mis
en œuvre dans des communautés de vie, des organisations non gouvernementales, des associations loi de 1901 œuvrant pour l’économie sociale et solidaire,
pour une éducation populaire renouvelée et refondée. Trop peu d’actualité et de
medias favorisent l’accès et la promotion
de ces informations. Certaines associations ont choisi de valoriser et
de promouvoir ces formes d’actions et de relations. Ils éclairent les activités
des hommes et des femmes contribuant à amplifier l’estime des participants découvrant leur potentiel
et exprimant des compétences sociales et relationnelles acquises dans leur
existence. Et sans être défini intégralement dans un test d’estime de soi. »
Jean
Paul PARENT. Consultant-Formateur Santé et Ressources humaines, Hypnothérapeute,
Coach, Poète. Tous droits réservés.
Blog : kairosdeveloppementtrans-formations.blogspot.com
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