JOIE
La
joie renvoie à une satisfaction spirituelle et à un sentiment, une émotion
rencontrée chez d’autres êtres vivants. Faite d’enthousiasme, de plaisir et de
clairvoyance, conjuguée à la vie, elle cristallise une énergie et une vitalité
éloquente quand elle se prénomme plutôt joie de vivre. Heureux d’être relié à
l’univers, le corps est emporté dans la frénésie d’exister et la conscience de
la saveur d’être. Elle impulse, au cœur des sens, des couleurs chatoyantes et
des parfums grisants Elle témoigne d’une histoire extraordinaire entre la Terre
et le Ciel. Une mélodie pleine d’espoir et de créativité se confronte aux
cahots, obstacles, vicissitudes, douleurs, déceptions de l’existence. Par
ailleurs, elle amplifie et ancre en soi les événements heureux et les éléments-phares accueillants du quotidien. L’émerveillement et la capacité à
s’amuser de la vie autrement dit. Une joie de vivre présente, quels que soient
les circonstances, dans l’Être.
André
Gide disait : « On appelle bonheur un concours de circonstances qui permet la
joie. Mais on appelle joie cet état de l’être qui n’a besoin de rien pour se
sentir heureux ».
Les
individus ne savent pas faire vibrer la joie de vivre de la même manière. La
capacité à goûter l’existence présente en soi connait des difficultés et des
barrages. Les traumatismes, les échecs, les blessures emprisonnent et
asservissent la liberté d’être de la personne. On assiste impuissant à
l’étouffement, à l’asphyxie de la joie de vivre.
Tirer les enseignements des
expériences vécues contribue à accorder un sens éclairant, une lecture
renouvelée et des nouveaux apports quant à. la vision du chemin emprunté par
son existence. Le patrimoine légué par la joie de vivre retrouve alors son
actualité et sa vivacité.
Comme
dit Marie Romanens, psychanalyste et psychothérapeute : « c’est un mouvement
intense… que nous combattons inconsciemment en déployant toutes sortes de
stratégies pour rester dans la souffrance et ne pas accéder à cet état d’être…
et nous avons des capacités pour nous ouvrir à la joie, mais nous lui résistons
: au fond, nous sommes très attachés à la souffrance »
Les
émotions (colère, peur, tristesse) qualifiées négativement sont interprétées de
manière erronée. Présentées ainsi, elles affaiblissent la joie de vivre alors
qu’elles mettent en garde sur notre vulnérabilité. : « La cause première du
malheur n’est jamais la situation, mais toujours les pensées qui concernent
celle-ci ». Et « La pensée n’est qu’un infime aspect de la totalité de la
conscience, de la totalité de ce que vous êtes. » Eckhart Tolle
La
joie de vivre mobilisée en conscience se glisse avec sensualité dans les
mouvements de son existence. Sans se décourager, elle aborde avec aisance et
fluidité les hauts et les bas des expériences vécues. Elle irradie le cœur de
Beau et de Bon dans l’accompagnement des différentes étapes qui nous
transforment.
Et
le poète indienMirza Khan Ghâlib
d’illustrer : « Pour la goutte d’eau de pluie, la joie consiste à s’immerger
dans la rivière… Chemine suffisamment loin de la souffrance, et les larmes se
transformeront en soupir. Lorsqu’après une forte pluie, les nuages se
dispersent, N’est-ce pas parce qu’ils ont pleuré toutes leurs larmes ? »
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