L'AUDACE
de VIVRE
La crainte de vivre à moitié sa vie, de se
situer à la périphérie de soi-même, d’autres de dire trivialement « marcher à cote de ses chaussures ».
Y
aurait-il des niveaux différents d’implication dans le « qui je suis » et dans
le« ce que je fais en conscience ».
Un
individu peut-il se comporter en pilotage automatique, programmé à réagir d’une
certaine manière lorsqu’il rencontre des situations. Avec sa part de liberté et
de libre-arbitre étouffés, asphyxiés voir anesthésiés.
Quelqu’un
privé de l’audace de vivre, de la puissance de la vie.
L’éducation
et la culture dans notre société du paraître et du mesurable, du quantitatif
place l’expérience, dans une impasse,
avec un curseur coincé dans un couple d’opposés (agréable-désagréable,
bon-mauvais, plaisant-déplaisant, bien-mal, réussite-échec).
Des
sages évoquent l’existence chez l’homme
de différents « centres » (émotionnel, intellectuel, instinctif, sexuel)
, qui se répartissent en « centres ordinaires » et « centres supérieurs »
(d’ordre émotionnel et intellectuel). Il faut donc « affiner » nos fonctions
grossières pour tâcher de nous connecter aux « centres supérieurs » qui n’ont
pas de moitié négative : ils disent toujours OUI.
La
méditation, le travail sur soi, l’accès au « meilleur de soi », les rencontres
décisives, des lectures déterminantes permettent de s’élever à des niveaux
d’être supérieurs.
«
Très peu de vraies paroles s'échangent chaque jour, vraiment très peu.
Peut-être ne tombe-t-on amoureux que pour enfin commencer à parler. Peut-être
n'ouvre-t-on un livre que pour enfin commencer à entendre. » affirme Christian
Bobin dans l’ouvrage « Le Très bas ».
L’histoire
de l’humanité a privilégié des conceptions différentes de l’individu :- un être
de raison avec Platon, Aristote, Descartes – un être de désirs, de passion et
de démesure avec Nietzsche, un être social avec Marx, une personne régie par
l’inconscient avec Freud, une personne comme projet avec Jean Paul Sartre, un
être humain comme personne avec Emmanuel Mounier, le personne comme être de
liberté avec Simone de Beauvoir et Jean Paul Sartre, la personne comme être déterminé
avec Henri Laborit et Fréderic Skinner, l’homo consumens et son illusion du
bonheur avec Éric Fromm.
Depuis
plus de 2000 ans, la question «
qu’est-ce que l’homme » a soulevé plus d’un débat.
Dans
l’ouvrage « Le Meilleur de soi », Guy Corneau propose des pistes de
compréhension ce qui se passe dans notre
univers intérieur.
«
Le meilleur de soi, c’est la partie la plus vivante, la plus créatrice en soi.
Quelque chose en nous veut bouger, veut créer. On sait immédiatement que notre
bonheur réside dans cette faculté à créer…
Tout
ce qui ouvre va aider à sortir de l’enfermement de la peur : respirer
amplement, faire des exercices, se détendre, avoir une bonne alimentation,
aller dans la nature…
Le
premier acte de création, c’est d’installer un observateur bienveillant
à l’intérieur de soi qui accueille tout ce qui se passe, sans jugement…
Le
meilleur de soi repose sur ces piliers-là : talents, goûts orientés vers un
idéal.
Ce
qui est en jeu, c’est de reconnaitre que l’on n’est pas seulement une personnalité.
On est un avec la vie, on se réunit de l’intérieur avec autrui et avec l’univers
dont nous faisons partie.
Jean Paul PARENT
Auteur LE TISSERAND DES SENS AU FIL DE SOI
Editions EDILIVRE 2015
Le Dictionnaire des Mots pour Grandir et Guérir
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